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Compote aux épices
21 juillet 2011

La piscine

 

Je l’ai vu le premier jour.

Puis tous les jours suivants.

Je  ne suis pas sûre que j’ai tout de suite aimé sa différence.

Il ne borde pas Girard Avenue comme les autres constructions.

Il est au milieu de.

Pour l’atteindre, il faut s’avancer dans une allée.

Il est massif, fait de grands carreaux de métal blanc de chez blanc.

On voit des façades pleines, des coursives, des passerelles, des escaliers étroits, des effets de construction.

On devine des patios, mais on ne devine pas tout. Il garde des mystères.

On pourrait croire à une piscine. Une piscine très chic, très design.

Mais il n’y a pas la joyeuse compagnie qui va avec, les enfants qui se bousculeraient au guichet ou qui ressortiraient, cheveux mouillés, en rigolant…

Il est très solitaire.

Son implantation au milieu d’une grande pelouse l’isole de toute contingence triviale.

Des arbres s’intercalent entre lui et nous.

 

                            DSC08855

Pour y accéder, l’atteindre un tant soit peu, il faut y aller, le vouloir.

Il ne dit pas qui il est.

De loin, on ne peut pas savoir à quoi est dédiée cette grande bâtisse sublime, mi-forteresse, mi-palazzio contemporain.

                           

                   DSC08869

Quant on ose franchir l’allée qui conduit au « pont-levis », on est accueilli par une touffe de lys orange au pied d’un poteau blanc à quatre faces.

Sur l’une des faces il est écrit, du haut vers le bas : « May peace prevall on earth ». Sur une autre, c’est l’écriture hébraïque qui prévaut.

C’est beau, sublime, plein de retenu, non accessible.

 

                                      DSC08866

 

Et pour savoir, il faut reculer, traverser la rue et se diriger vers

Lorraine street pour rencontrer un panneau plus explicite. Car en fait, nombre de cottages de ce coin sont dédiés à la même activité.

Il s’agit du dialogue interreligieux.

Ce grand pélican blanc posé sur la pelouse est un séminaire oecuménique.

 

J’aime beaucoup cette présence solide, retirée et silencieuse.

Elle confère au quartier sa parcelle de bonne volonté.

On a envie de dire :

 

                       God bless America

 

Mais de Dieu dans ce pays, je risque de reparler bientôt.

 

N’importe, il y a quelques jours, nous sommes allées  pique-niquer près du séminaire, Juliette et moi, à l’ombre des arbres, sur les bancs prévus à cet effet. Deux écureuils s’amusaient à se chiper de petites pommes vertes, à les consommer et à presque nous lancer le trognon sur la tête.

 

Quelques autres photos en album.

Pour les voir en plus grand, clicker dessus.

A plus


 

 

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Commentaires
H
Je te lis...
P
mais au milieu de quoi ?<br /> Les écureuils américains sont sans éducation !
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